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Les marchés inquiets des tensions entre l'Ukraine et la Russie

Les Bourses mondiales sont dans le rouge mercredi, affectées par un regain de tensions entre l'Ukraine et la Russie et prudentes dans l'attente de la publication des résultats de la première capitalisation mondiale, Nvidia.

A la clôture en Europe, Paris a terminé en baisse de 0,43%, Londres et Milan de 0,17% chacune et Francfort de 0,29%.

A Wall Street, vers 16H40 GMT, le Dow Jones lâchait 0,23% et l'indice élargi S&P 500 0,62%.

Le Nasdaq, indice dominé par les valeurs technologiques, perdait 0,78%.

Les marchés sont sous pression depuis un regain de tensions entre l'Ukraine et la Russie mardi.

"Il y a une nouvelle escalade que le marché n'attendait pas", estime auprès de l'AFP Clémence de Rothiacob, gérante pour Richelieu Gestion.

La Russie a multiplié les avertissements à l'encontre de l'Ukraine et des Occidentaux ces derniers jours, en réponse au feu vert donné par les États-Unis à Kiev pour frapper le sol russe avec les missiles longue-portée qui lui ont été livrés.

Sur le départ avant la prise de fonction de Donald Trump en janvier, l'administration de Joe Biden a annoncé mercredi son intention de fournir à l'Ukraine des mines antipersonnel.

En réaction, la Russie a de nouveau adressé ces derniers jours des mises en garde nucléaires, tout en accusant les Occidentaux de "vouloir l'escalade".

"Les marchés attendent un cessez-le-feu dont la perspective s'éloigne avec ces nouvelles", estime Clémence de Rothiacob.

Le dollar, valeur refuge, est soutenu par l'accroissement de ces tensions. Il gagnait, vers 16H50 GMT, 0,74% par rapport à la monnaie unique, à 1,0518 dollar pour un euro.

Les investisseurs attendent par ailleurs, après la clôture de Wall Street, la publication des résultats du troisième trimestre de Nvidia, le géant américain des cartes graphiques.

Grâce à ses puces, très utiles pour les modèles d'intelligence artificielle, Nvidia est devenu début novembre la première capitalisation mondiale, devant Apple.

"Jamais aucune action n'a représenté un tel poids dans l'indice S&P 500, près de 20%", analyse Clémence de Rothiacob.

En août, Nvidia avait fait part de résultats pour le deuxième trimestre de son exercice décalé supérieurs aux attentes des investisseurs. Ses revenus avaient doublé sur un an, à 30 milliards de dollars.

La croissance de Nvidia, sans commune mesure avec le reste du secteur, a toutefois été moins rapide que ce que le groupe avait montré aux précédents trimestres.

L'entreprise devra par ailleurs rassurer sur sa nouvelle architecture de puce, Blackwell, annoncée en mars avec une sortie prévue pour la fin d'année. Un média américain, The Information, évoquait lundi des craintes quant à d'éventuels problèmes de surchauffe, ce qui pourrait retarder leur mise sur le marché.

Les résultats de Nvidia "donneront le la de tout le secteur de la tech" pour la fin d'année, relève Clémence de Rothiacob.

Côté obligataire, le marché restait tendu après avoir connu une forte demande la veille, toujours en raison des tensions en Ukraine.

Vers 16H40 GMT, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à dix ans demeurait à 4,39%, comme la veille, contre 4,41% lundi.

Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,34%, contre 2,33% la veille en clôture.

La tech sous pression

Vers 16H20 GMT, les actions des principales entreprises de la tech américaine évoluaient dans le rouge, dans l'expectative avant la publication des résultats de Nvidia.

Apple perdait 0,77%, Tesla 1,88%, Amazon 1,70%, Microsoft 1,02% et Alphabet 1,67%.

En Europe, l'action de STMicroelectronics reculait de 1,23% à la clôture, celle de Teleperformance 1,43% et celle de Capgemini 1,66%.

Accalmie pour le bitcoin après un record

Le bitcoin a battu un nouveau record vers 14H00 GMT, à plus de 94.668 dollars, avant de redescendre à 93.654 dollars vers 16H40 GMT (+1,46% par rapport à la veille).

Sa valeur bondit depuis plusieurs semaines et l'élection de Donald Trump, qui pourrait mettre en place une législation plus favorable aux cryptoactifs.

Côté pétrole, vers 17H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord était stable (-0,08%) à 73,25 dollars, tout comme celui de West Texas Intermediate (WTI) américain, (+0,01%) à 69,40 dollars.


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