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La Bourse de Paris finit en hausse, la crise politique scrutée

La Bourse de Paris a terminé en hausse vendredi, grâce à une accélération en toute fin de séance, après une journée globalement atone en raison de la crise politique autour du budget en France.

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a pris 0,78%, à 7.235,11 points. Jeudi, il avait pris 0,51%.

Il clôture néanmoins en baisse de 0,27% sur l'ensemble de la semaine, alors que les incertitudes politiques en France ont été un thème majeur pour les investisseurs.

"Les marchés sont dans l'attente de savoir si le gouvernement de Michel Barnier tombera prochainement", résume Philippe Cohen, gérant de portefeuilles pour Kiplink Finances, interrogé par l'AFP.

Le gouvernement français multiplie les compromis pour échapper à une motion de censure, qui pourrait survenir dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale et plonger, d'après l'exécutif, la France dans une "tempête" économique et financière.

"S'il est censuré, tout est possible sur les marchés", prévient Philippe Cohen.

Après un recul sur les retraites ou les cotisations patronales, le Premier ministre a accepté de ne pas augmenter une taxe sur l'électricité au-delà de son niveau d'avant-bouclier tarifaire pour satisfaire le Rassemblement national (RN) qui menace de s'allier à la gauche pour le renverser.

Malgré tout, le risque demeure. La cheffe de file du RN, Marine Le Pen, ne semblait pas vendredi disposée à renoncer à censurer le gouvernement la semaine prochaine, lui reprochant des concessions "pas financées par des économies structurelles".

Dans ce contexte tendu, vendredi soir, toute l'attention des investisseurs sera donc tournée vers l'agence de notation S&P, qui dévoilera sa nouvelle évaluation de la dette souveraine de la France.

En mai, l'agence américaine avait abaissé d'un cran la note française, de "AA" à "AA-", avec une perspective stable, réduisant les risques d'une nouvelle dégradation dans l'immédiat.

Sur le marché obligataire, là où s'échange la dette déjà émise, l'emprunt français sur dix ans a atteint 2,90% en fin de séance, contre 2,94% la veille. Son équivalent allemand s'établissait à 2,09%, contre 2,13% jeudi.

Le marché a aussi pris connaissance vendredi de la première estimation d'inflation en novembre en zone euro, qui a progressé de 0,3 point en novembre, à 2,3% sur un an, poursuivant son rebond entamé en octobre.

"Ce chiffre de l'inflation ne devrait pas remettre en question les anticipations de baisse des taux de la BCE", estime toutefois Kathleen Brooks, responsable de la recherche économique chez XBT.

Jeudi, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, avait déjà estimé que "toutes les raisons" étaient "réunies" pour une "réduction" des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) le 12 décembre.

Renault mieux noté

Le constructeur automobile français Renault a terminé en première place du CAC (+2,25% à 40,53 euros), après que le spécialiste des données financières Morningstar l'a placé dans la catégorie "Investment grade", la notation financière des émetteurs considérés comme les plus solides. Il s'agissait d'un des objectifs du groupe.


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